Pourquoi le prix de l’électricité augmente-t-il sur le marché européen et en France ?
Si le nucléaire représente 70% de la production d’électricité française, ce n’est pas le cas à l’échelle européenne où l’énergie électrique est produite en grande partie à l’aide de centrales à gaz ou thermiques. L’augmentation des énergies fossiles (+400% pour le marché de gros du gaz en un an) a donc un impact direct sur le prix de l’électricité, ce qui s’ajoute à la revalorisation croissante du prix des quotas d’émission de CO². L’énergie est d’ailleurs le secteur qui subit le plus d’inflation en Europe depuis 2021. De plus, en France, EDF voit ses capacités de production nucléaire se réduire peu à peu après l’apparition de signes d’usure sur plusieurs centrales et la nécessité de rénover son parc. La France achetant sur le marché européen ce qu’elle ne génère pas sur son territoire par le nucléaire et le renouvelable, on comprend le problème posé par une baisse de la production nationale. En conséquence des raisons citées précédemment, une hausse des Tarifs Règlementés de Vente de 35% TTC était prévue en Mars 2022 si le « bouclier tarifaire » ne l’avait pas plafonnée à 4% en réduisant les taxes.
Quelles sont les conséquences sur la facture des professionnels ?
Depuis Janvier 2015, en application de la loi NOME de 2010, les tarifs règlementés Vert et Jaune ont été supprimés (suivi par le tarif Bleu en 2021), conduisant ainsi les professionnels et industries à opter soit pour un contrat d’électricité à offre de marché « fixe » ou à une offre « indexée ARENH », ce qui ne garantit plus la stabilité des prix.
*Plus d’informations sur l’ARENH en bas de page*
Les offres de fourniture d’électricité dites « indexée ARENH » signifient que les fournisseurs d’énergie incluent un taux d’électricité provenant de l’ARENH dans leur contrat (entre 60% et 80%), ce qui permet aux clients professionnels de disposer d’une énergie en grande partie à bas prix. Les 20% à 30% restants viennent quant à eux directement du marché de gros où les tarifs flambent.
Le coût raisonnable de l’électricité pour les professionnels est donc assuré par le maintien de l’ARENH et la réhausse de son plafond en cas de crise, mais plusieurs éléments laissent à penser que ce système est voué à muter. En effet, la fin théorique de l’ARENH est prévue en 2025 et de nombreuses opinions sont défavorables à sa poursuite, d’autant plus qu’EDF est fortement endetté et projette déjà une restructuration de grande ampleur (projet Hercule) où l’ARENH n’apparaît pas. En outre, les dépenses publiques ne peuvent pas indéfiniment supporter le manque à gagner d’EDF et contrebalancer la hausse constante des tarifs européens.
Deux options sont alors envisageables : soit le tarif ARENH perdure mais subit une augmentation tarifaire significative, soit les fournisseurs d’électricité s’approvisionneront de plus en plus sur le marché de gros européen. Dans les deux cas, cela se répercutera inévitablement sur les factures d’électricité des consommateurs ne pouvant pas bénéficier des tarifs règlementés (à savoir les professionnels).
Source : Courtage Energies
À ce titre, d’après une étude réalisée par Statista et le Commissariat Général du développement durable, les prévisions de hausse de l’électricité de gros sont estimées à +100% d’ici à 2023. Après stabilisation des tarifs, le coût de l’électricité devrait se situer aux alentours de 130€/MWh en 2030.
Rappelons par ailleurs que le coût de l’électricité en France reste à ce jour nettement inférieur au prix pour nos voisins consommateurs européens, l’Allemagne en tête. Si la France suivait l’évolution de ces derniers et alignait ses tarifs, l’effet de rattrapage pourrait être important.
L’autoconsommation, une solution ?
Face à la hausse exponentielle des prix de l’énergie, produire sa propre électricité afin de la consommer directement, sans intermédiaire, est une option pertinente pour diminuer ses factures. L’installation de panneaux photovoltaïques permet de parvenir à ce résultat.
Cette solution est particulièrement adaptée pour les professionnels consommateurs d’électricité de façon linéaire sur l’année notamment. Une installation dimensionnée au plus près des besoins énergétiques du professionnel couvre en moyenne 15% à 25% de sa consommation annuelle, ce qui représente une économie de charges significative en plus d’une indépendance énergétique renforcée.
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* L’ARENH (Accès Régulé à l’Energie Nucléaire Historique) a été implémenté par la Loi NOME en 2010. Ce principe octroie aux fournisseurs alternatifs (concurrents de EDF) la possibilité d’acheter l’électricité nucléaire produite par EDF à un tarif préférentiel très inférieur aux prix du marché européen. Au total, c’était 100TWh qui pouvait être distribué entre tous les demandeurs pour 46€/MWh, qui doivent acheter le reste de l’électricité vendue sur le marché de gros européen (coût très volatile actuellement entre 200€ et 300€/MWh). Afin de compenser les fortes hausses du prix de l’énergie à l’échelle européenne, le gouvernement français a relevé ce plafond à 120TWh en 2022, mais tous les coûts sont supportés par l’Etat et EDF, ce qui rend cette solution non viable sur le long terme.
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Par Geoffrey BADURAUX et Aurélien STANISLAWSKI